Les avantages des plantes d'intérieur

Ceux d’entre nous qui passent suffisamment de temps dans des espaces où vivent des plantes, que ce soit sur les toits, ou sur les murs de nos maisons, bénéficient de nombreux avantages.

Voici un bref résumé des raisons pour lesquelles être entouré de plantes, ça compte.

Les plantes remplissent un besoin profond et ancestral.

Ce besoin se nomme Biophilie.

Le design biophilique est une philosophie centrée sur les liens humains entre la nature et notre environnement construit.

C’est en 1984 que le Dr. Ed Wilson a baptisé l’affinité naturelle des êtres humains pour la nature Biophilia – Biophilie en français. C’est ainsi qu’il a nommé la capacité des « humains à éprouver de l’amour pour les choses vivantes ». Ce qu’il appelle Biophilie désigne “la tendance innée à porter son attention sur la vie et sur les phénomènes de l’ordre du vivant.”

La constance, la récurrence avec laquelle les thèmes naturels reviennent dans les lieux et les édifices historiques laisse à croire que le design biophilique n’est pas un phénomène nouveau. Au contraire, en tant qu’un des domaines des sciences appliquées, ce n’est rien d’autre que la mise en forme de l’histoire, de l’intuition humaine, et des sciences neuronales qui, toutes ensemble, font la preuve que les liens qui connectent à la nature sont vitaux pour conserver un mode vie sain et épanoui en tant qu’espèce résidant en milieu urbain

Les plantes sont une solution naturelle pour un air de meilleur qualité

Le Dr. Margaret Burchett est phytobiologiste, ayant un champ d’expertise particulier en toxicologie environnementale des plantes et gestion. Elle affirme, dans une étude : “…quand on veut garantir le côté « durable » de l’environnement urbain, tout en respectant le ‘triple bottom line’ (les trois objectifs) des enjeux écologiques, sociaux et économiques, on s’attend à ce que les plantes d’intérieur soient appelées à remplir un rôle de technologie de base – un des éléments d’installation en bâtiment incontournables pour l’amélioration de la qualité de l’air dans les espaces intérieurs.”

Effectivement, lorsque les plantes émettent de la vapeur d’eau depuis leurs feuilles, elles aspirent de l’air autour de leurs racines, ce qui fournit aux microbes déposés sur les racines de l’oxygène. Ces mêmes microbes ont la faculté de convertir d’autres substances contenues dans l’air, tels que produits chimiques toxiques, en ressources d’alimentation et d’énergie. Les microbes, tout comme les bactéries, peuvent s’adapter rapidement à un produit chimique contaminateur en produisant de nouvelles colonies, mieux à même de résister aux substances chimiques. De fait, ils gagnent en efficacité dans le processus de conversion des produits nocifs en alimentation en fonction de la durée pendant laquelle qu’ils y sont exposés.

Biomimétisme

Le biomimétisme est la science et l’art d’émuler les meilleures idées biologiques de la nature pour résoudre des problèmes humains. Les plantes d’intérieur, intégrées à un design écologique en sont un parfait exemple. Une création paysagiste intérieure faite de plantes vivantes est la preuve de l’incroyable capacité de la nature (et de ses mécanismes physiologiques) pour nettoyer l’air ambiant de ses pollutions et leur substituer de l’oxygène !

Pour ceux qui recherchent des solutions propres et naturelles aux problèmes liés à l’environnement, un paysage d’intérieur construit à partir de plantes vivantes peut servir de preuve irréfutable de l’intelligence de la nature.

Réduction de dioxyde de carbone

Notre capacité de concentration et notre productivité sont sérieusement impactées par un degré de dioxyde de carbone élevé en intérieur. Par exemple, un bâtiment très étanche peut provoquer des somnolences chez les employés. Toutefois, au cours de la photosynthèse, les plantes extraient naturellement le dioxyde de carbone et lui substituent de l’oxygène frais. En s’appuyant sur les évaluations prudentes fournies par les données récentes et existantes, on a pu calculer qu’un minimum de 300g de dioxyde de carbone pouvait être éliminé d’une pièce fermée pour chaque surface d’un mètre carré de feuillage par an. Sur une période d’un an, le total s’élève à l’élimination de 170 litres de Co². Dans les zones où une grande quantité de lumière naturelle est disponible, le phénomène en est amplifié, permettant encore plus d’absorption. Pour disposer d’une analyse complète de l’empreinte carbone d’une plante, il reste encore à effectuer une étude de l’assimilation carbonique de la plante depuis le début, c’est-à-dire le moment où elle est plantée, jusqu’à la fin, quand on l’amène au compost.

Nous éprouvons moins de stress et nous sommes plus productifs dans un milieu où se trouvent des plantes

Les études parallèles du Dr. Roger Ulrich de l’Université du Texas A&M et du Dr. Virginia Lohr de l’Université de Washington State confirment le fait que les plantes agissent positivement et de manière indéniable sur le niveau de stress dans le cadre du travail, et améliorent la productivité des employés.

Dans l’étude du Dr. Lohr, des plantes d’intérieur communes ont été disposées dans un labo d’informatique comportant 27 stations de travail avec ordinateur. Un logiciel informatique visant à tester la productivité et à générer du stress a spécifiquement été créé en vue de cette expérience. On a constaté, chez les participants travaillant dans un environnement où se trouvaient des plantes, une productivité et une résistance au stress supérieures de 12% à ceux chez qui il n’y avait pas de plantes.

On est enclin à dépenser davantage dans les zones commerciales plantées d’arbres

Les commerçants ont compris depuis longtemps l’importance de l’ambiance du magasin pour améliorer l’expérience de faire du shopping. Des experts en marketing ont porté leur attention sur l’influence du packaging, et sur la disposition du magasin sur les comportements des acheteurs. (Engel et al. 1990). Et parallèlement, les entrepreneurs surveillent avec intérêt la façon dont leurs produits et les magasins sont présentés, l’image qu’ils renvoient, parfois en négligeant des facteurs d’échelle « macro » – le quartier autour de la zone commerciale. Mattila et Wirtz (2002) ont poussé les limites globales de la façon dont les acheteurs perçoivent l’environnement où ils vont faire du shopping. Les scientifiques ont démontré que les consommateurs ont une perception holiste du paysage de consommation.

Les plantes d’intérieur et les efforts de paysagisme créent des situations qui favorisent l’activité de commerce. Lorsque nous faisons du shopping dans des zones commerciales dotées d’arbres (par opposition à des zones sans arbres), nous revenons plus fréquemment, nous restons plus longtemps, nous évaluons la qualité des produits à un taux 30% plus élevé et nous sommes prêts à dépenser 12% de plus pour les mêmes marchandises.

Les fleurs et les plantes favorisent la créativité

“Nous savons à quel point il est important d’étudier quelles sont les influences d’un environement naturel sur les chauffeurs de bus, les écoliers et les patients dans les hôpitaux,” déclare Ulrich, qui a mené de nombreuses recherches approfondies sur les effets de divers environnements sur le bien-être psychologique, le stress et la santé. “Les entreprises devraient sérieusement envisager quels sont les ajouts qu’ils pourraient faire dans le cadre du travail pour améliorer la performance et la productivité des salariés. ”

Au cours d’une étude de 8 mois, une équipe de recherche de l’Université du Texas A&M a fait des expériences sur le lien entre, d’un côté les fleurs et les plantes, et de l’autre la productivité sur le lieu de travail. On a demandé aux participants de résoudre des problèmes nécessitant des solutions créatives au sein de divers environnements et conditions de bureau. Parmi ces conditions, un des lieux de travail comprenait fleurs et plantes, une décoration avec une sculpture et un autre sans effort d’embellissement notable.

Les plantes sont au centre d’un mode vie sain et équilibré

Des études en situation réelle sur la vie de bureau ont fait la preuve de la relation directe entre les plaintes de santé d’ordre clinique et l’installation de plantes. Le « Sick Building Syndrome » (syndrome du bâtiment malade) est un problème sérieux – et coûteux. L’impact positif que les plantes d’intérieur peuvent avoir sur la santé des salariés constitue un des enjeux majeurs de l’aménagement des lieux de travail aujourd’hui.

Le professeur Tove Fjeld de l’Université d’Agriculture d’Oslo, en Norvège, a mené de nombreuses études dont les résultats se recoupent au sujet des plaintes de santé liées au Sick Building Syndrome parmi les employés. Cette étude transversale a été réalisée auprès de 51 bureaux. Pendant une période donnée, on a installé des plantes dans les bureaux. Et pendant une autre période, on a laissé les bureaux sans plantes. Tous les participants travaillaient dans des bureaux identiques, à une place, sur une superficie d’environ 10 m² et avec une fenêtre qui occupait tout une partie du mur donnant sur l’extérieur. Des plantes ont été installées – 13 plantes feuillues fréquemment utilisées en intérieur. Certaines ont été placées dans trois pots sur une tablette près de la fenêtre et les autres dans un pot de terre cuite, dans l’angle le plus éloigné du bureau. Après avoir passé en revue 12 des symptômes les plus fréquemment observés dans les situations de mauvaise qualité de l’air intérieur et en lien avec le ‘sick building syndrome,’ le taux de plaintes pendant la période a chuté de 23% dans le cas où les participants avaient des plantes dans leur bureau. Dans le cas où les symptômes se manifestaient de manière groupée, on a relevé une réduction notable concernant les symptômes d’ordre neuropsychologiques ainsi qu’au niveau des membranes muqueuses, tandis que les symptômes d’ordre dermatologique ne semblaient pas affectés par l’intervention des plantes (Fjeld et al. 1998).

Cette liste ne comprend pas l’intégralité des avantages à avoir de la végétation au sein d’habitats construits.

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